“Goodbye my love, goodbye” ou encore “we shall dance” et tant d’autres … Ça y est ! Je suis tellement imprégnée de notre balade gourmande hellénique que Demis Roussos était à fond dans ma cuisine pour la préparation de cette recette !
Il manquait plus que le disque en vinyle et là j’avais à nouveau 10 ans, dans la cuisine de ma voisine, Fernande, et dans mon Maroc natal !
Si vous suivez notre blog depuis un certain temps, vous avez dû remarquer que je suis une blogueuse gourmande de nouvelles saveurs et j’adore découvrir et redécouvrir de nouveaux ingrédients. Je ne suis pas frileuse, et ce, même si un ingrédient a une tête des plus bizarres. Ca doit être mon côté optimiste !
Mais non je vous rassure, cette semaine j’ai été très soft, en tous cas plus soft que Mike et ses noms de plats à coucher dehors tels que le käsknöpfle, le gboma dessiou et akoumé, ou le waakye et nsonlo sutulu ou encore ses ingrédients venus d’ailleurs comme le kalamansi, la chayote, ou le mungo, pour ne citer qu’eux ! Ça ne s’invente pas tout ça !
Pour ceux d’entre vous qui ne sont jamais allés visiter la Grèce et ses nombreuses îles, je suis persuadée que vous vous faites une image de ses paysages de carte postale où une petite église à coupole bleue et des maisonnettes blanches perchées sur une falaise au pied de laquelle se trouve une mer d’un bleu magnifique. Et bien cette image, c’est d’abord et avant tout Santorin ou anciennement Thera !
Et si je vous disais “Lathyrus clymenum L” ? C’est le nom de la fève de Santorin, un ingrédient que je n’avais encore jamais cuisiné ou goûté et avec lequel j’ai préparé un des plats grecs les plus populaires : la fáva (grec : φάβα).
La fava est une variété de gesse qui a une place de choix dans le régime alimentaire grec.
Comme la majorité des légumineuses, elle est traditionnellement consommée le lundi, mercredi et vendredi, et est naturellement très présente durant les périodes de jeûne, dont la plus répandue est celle du Grand Carême orthodoxe.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, il ne s’agit pas là d’une fève mais plutôt une sorte de pois cassé de couleur jaune dont la cuisson est rapide. Il existe diverses façons d’apprécier cette fève : en soupe, en salade, en croquettes, en purée, en boulettes, que ce soit en plat unique ou en mezedes. La recette traditionnelle de fáva est tout simplement une purée.
La fáva de Santorin est cultivée sur l’île de Santorin depuis plus de 3500 ans et bénéficie, depuis le 12 octobre 2010, d’une AOP (Appellation d’Origine Protégée). L’AOP est l’équivalent européen de l’AOC française (Appellation d’Origine Contrôlée) et désigne la dénomination d’un produit dont la production, la transformation et l’élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté. Et si vous faites vos courses en Grèce, voici ce que l’étiquette devra dire pour ces produits d’exception : “Προστατευμένη Ονομασία Προέλευση – (ΠΟΠ)”.
Vous pouvez bien évidemment faire cette recette de fáva avec de simples pois cassés jaunes méditerranéens ou toutes sortes de gesses mais, pour avoir maintenant essayé les deux, je peux vous assurer que vous ne retrouverez en aucun cas le goût et la finesse de la fève de Santorin si vous voulez la substituer. Je n’ai eu aucun mal à trouver un supermarché grec dans la capitale et ce afin de préparer une recette authentique.
Pour moi, ça a été un vrai coup de cœur !
- 500 g de fáva de Santorin (pois cassés jaunes de type Lathurus Clymenum L.)
- 4 oignons frais , finement râpés
- Huile d'olive
- 1 cuillère à soupe de sucre en poudre
- 1 gros citron , pressé
- Sel
- Poivre
- Laver la fáva, l'égoutter, et la sécher.
- Dans une cocotte à revêtement antiadhésif, chauffer 6 cuillères à soupe d’huile d’olive. Faire revenir les oignons pendant 3 minutes à feu doux et les saupoudrer de sucre en poudre.
- Ajouter la fáva et bien melanger. Faire revenir à feu moyen pendant 1 minute. Couvrir le tout de 4 fois son volume d'eau bouillante. Saler et cuire à feu doux pendant 45 minutes ou jusqu'à l’obtention d’une purée.
- Incorporer le jus de citron quelques minutes avant la fin de la cuisson. Poivrer et asperger d’huile d’olive avant de servir.
- La fáva peut se servir nature ou recouverte d’oignons frits, d’oignons crus, de câpres, d’olives noires, de tomates cerises ou de persil.
Merci pour cette découverte, je pense que je vais apprécier reste à trouver ces pois cassés jaunes.
Merci Naouel
Si vous habitez dans la région parisienne, voici la bonne adresse :
Kilikio
34 rue nd Nazareth
Paris
Très bonne semaine.
Notre Dame de Nazareth ?
J’adore la purée de fava, que je n’ai faite depuis des lustres. Là, tu me donnes le goût d’en faire à nouveau!
Je te comprends Barbara ?