Bien sûr, Noël serait toujours Noël sans ses recettes traditionnelles mais il est bien plus délicieux avec des recettes festives comme la bûche de Noël.
Bien que le bûche de Noël soit un dessert français, on la retrouve sur la majorité des tables à travers le monde.
Alors que la bûche de Noël est un dessert traditionnel servi dans de nombreux pays européens, et à travers le monde, elle est originaire de France. Comme son nom l’indique, ce dessert se présente comme une bûche prête à être jetée dans une cheminée et a une histoire riche et pleine de symbolisme.
Quelle est l’origine de la bûche de Noël ?
Si la bûche de Noël fait aujourd’hui partie intégrante des très vieilles coutumes culinaires, c’est parce que cette pratique était déjà très courante au Moyen Âge.
La coutume voulait que, la veille de Noël, on aille chercher une énorme bûche de bois franc, appelée bûche de Noël, et qu’on la rapporte à la maison en grandes pompes, tel un objet précieux.
Le soir de Noël, le maître de maison la plaçait dans l’âtre, procédait à des libations, en arrosant le tronc d’huile, de sel et de vin cuit et récitait des prières de circonstance. Dans certaines familles, c’était l’aîné des enfants qui allumait la bûche et dans d’autres c’était les jeunes filles avec les tisons de celle de l’année précédente, qu’on avait pris soin de conserver précieusement en guise de porte-bonheur en cas de malheur récent.
Les cendres de cette bûche avaient, dit-on, la propriété de protéger la maison de la foudre et des pouvoirs maléfiques du diable. Le choix de l’essence du bois, les pratiques d’allumage et la durée de combustion constituaient un véritable rituel pouvant varier selon les régions.
Et une fois l’énorme bûche de bois coupée et rapportée au foyer, maîtres, domestiques, parents, familles, proches et voisins se retrouvaient de manière conviviale autour d’un grand feu.
Lors des rites cérémoniels du feu, la bûche alors était appelée yule, licht, ceppo, ou tréfeu selon la région. Cet événement célébrait également à cette époque l’arrivée du solstice d’hiver. En effet, comme le solstice annonçait l’arrivée de la très longue et rude période hivernale, chaque foyer brûlait de grosses rondelles de bois pour tenir les maisons au chaud.
Vers le XIIe siècle, cette pratique fut reprise par l’église catholique et pour donner un caractère chrétien à ce rituel, les bûches étaient arrosées d’eau bénite par les religieux avant d’être brûlées. Le feu devait être alors alimenté de manière régulière, mais surtout il devait brûler continuellement dès le 24 décembre au soir, jusqu’à l’Épiphanie.
Cette tradition aurait disparu dès lors que Napoléon a proclamé la fermeture des cheminées pendant l’hiver et a longtemps été remplacée par la présence dans la maison d’une petite bûche de bois décorée de bougies et de verdure et creusée pour contenir des friandises.
Aujourd’hui, la bûche de Noël est devenue une pâtisserie traditionnelle, un succulent gâteau roulé, garni et nappé de crème au café ou au chocolat.
Mais comment ce dessert que nous retrouvons un peu partout dans le monde mais aussi et surtout en France, en Belgique, au Québec, au Nouveau-Brunswick, au Vietnam, au Liban, généralement dans tous les pays francophones, et même aux Etats-Unis s’est-il retrouvé un jour sur nos tables ?
Ce dessert, qui a permis de continuer à célébrer symboliquement ce rituel du feu, a une date de naissance qui varie selon les sources. Certains évoquent sa création vers 1834 par un des ouvriers pâtissiers de l’hôtel La Vieille France à Paris. D’autres son invention vers 1945 par un pâtissier de la société Colibri. D’autres encore la rattachent à la tradition d’un “gâteau roulé de Noël” qui existait dans la région Poitou-Charentes depuis le XIXe siècle.
Voilà donc comment un beau morceau de bois est devenu un jour un délicieux gâteau roulé bien moelleux !
C’était la première fois de ma vie que je préparais une bûche. Je suis habituellement et honnêtement très critique envers moi même et surtout quand il s’agit de pâtisserie fine mais là je dois avouer que, pour une première fois, je suis très fière de mon travail !
Nous étions 4 amis à déguster cette bûche. Mes amis Marianne, Guy et Marc ont été mes “juges” et pas des moindres puisque nous avons affaire là à 3 épicuriens. Et ils ont adoré ma bûche de Noël au chocolat.
Une recette festive pour Noël… et le reste de l’année !
Cette recette figure dans notre eBook Noël – Un monde de saveurs, disponible gratuitement sur 196 flavors.
Cette recette est validée par notre expert culinaire en cuisine française, Chef Simon. Vous pouvez retrouver Chef Simon sur son site Chef Simon – Le plaisir de cuisiner.
- 9 jaunes d'œufs
- 130 g de sucre semoule
- 5 blancs d'œufs
- 85 g de farine fluide pâtissière , tamisée
- 300 g de beurre doux , ramolli en pommade
- 180 g de sucre semoule
- 2 œufs entiers
- 2 jaunes d'oeufs
- 100 g de chocolat (50% de cacao, voire plus, selon le goût)
- 50 ml d'eau
- 500 ml d'eau
- 250 g de sucre en poudre
- 80 ml d'alcool (rhum, kirsh, Grand Marnier et/ou d'un arôme au choix)
- Préchauffer le four à 230˚C.
- Clarifier les œufs. Dans une terrine, fouetter les jaunes avec 80 g de sucre semoule jusqu'à ce qu'ils blanchissent et soient fermes.
- Dans une seconde terrine, fouetter les blancs avec les 50 g de sucre semoule restants, jusqu'à ce qu'ils soient fermes.
- Incorporer les jaunes sucrés aux blancs, en soulevant la préparation du bas de la cuve vers le haut, très délicatement, et ce afin de ne pas casser les blancs. Incorporer ensuite la farine en pluie fine, en procédant de la même manière.
- Etaler le biscuit sous forme de rectangle sur une plaque d'environ 30 x 40 cm recouverte de papier sulfurisé. Enfourner pendant 5 à 6 minutes environ.
- Retirer du four et laisser refroidir. Retourner le biscuit sur un second papier sulfurisé et décoller le premier papier du biscuit.
- Faire fondre le chocolat au bain-marie et le réserver à température ambiante.
- Battre les oeufs entiers et les jaunes au batteur électrique pendant 4 minutes.
- Dans une casserole à revêtement anti adhésif, porter le sucre et l'eau à ébullition et cuire à feu moyen / doux jusqu'à une température de 118˚C. Tremper ensuite très rapidement le fond de la casserole dans de l'eau froide afin de stopper la cuisson du sucre.
- Tout en fouettant les jaunes d'oeufs, verser doucement le sirop en filet sur les oeufs et fouetter vivement pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que le tout soit tempéré, le mélange devant au moins doubler de volume et blanchir.
- Le batteur sur vitesse moyenne, incorporer délicatement et progressivement le beurre. Il est très important que le beurre soit mou en pommade et non fondu.
- Finir en incorporant délicatement le chocolat fondu.
- Séparer la crème au beurre au chocolat en deux portions de ⅓ et ⅔.
- Mélanger l'eau et le sucre dans une casserole. Porter à ébullition. Remuer jusqu'à dissolution complète du sucre. Cuire à feu doux 3 minutes, sans cesser de remuer.
- Réserver le sirop dans un récipient en verre et laisser refroidir jusqu'à obtenir une température d'environ 15 à 20˚C. Une fois refroidi, ajouter l'alcool et/ou le parfum choisi.
- Puncher le biscuit au pinceau avec le sirop.
- Etaler uniformément ⅓ de la crème au beurre au chocolat sur toute la surface du biscuit. Rouler la bûche dans le sens de la largeur. L'envelopper dans un film étirable bien serré pour qu'elle garde sa forme. La réserver pendant 3 heures au réfrigérateur.
- Sortir le biscuit roulé du réfrigérateur. Trancher une des extrémités de la bûche. Elle servira pour faire un "noeud" (comme dans une vraie bûche).
- À l'aide d'une spatule, étaler les ⅔ restants de la crème au beurre au chocolat, puis poser le noeud. Enduire ensuite le pourtour du "noeud" de crème.
- À l'aide d'un peigne à pâtisserie ou d'une fourchette, faire des stries afin d'imiter l'écorce du bois.
Bonsoir faut la meriter cette recette !
Merci beaucoup Nicole ?
Très bon week end